16 février 2010
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17:55
La croix occitane est un symbole fort de la région où je me suis implanté depuis presque trois décénies.
"De gueule à la croix d'or, cléchée, alézée, vidée et pommetée de trois pièces à chaque branche".
Soit une fois traduit :rouge ( vie, sang, beauté et richesse) à croix d'or (grandeur, prestige, intelligence), elle a quatre branches égales et pattée : elles s'élargissent du centre vers l'extérieur; elle est cléchée : les extrémités se renflent en formant une pointe comme les poignées des vieilles clés. Elle est "vuidée" : sa consistance ( toute la croix) est évidée pour faire apparaître une croix plus petite à l'intérieur. Elle est pommetée : les points saillants sont agrémentés de boules.
Symbolique aussi sur les chiffres 3 : "Dualité , temps , espace", sainte Trinité.
4 : 4 points cardinaux, quatre éléments ( eau, terre, feu et air)
12 : 12 apôtres, 12 mois de l'année, 12 signes du zodiaques
REALISATION
Le dessin de la croix doit être proportionné au support sur lequel elle sera incrusté. Son emplacement doit être choisi . Elle peut être décalée et pas forcément centrée sur le support.
Je découpe un gabarit qui tiendra compte du diamètre du guide de la défonçeuse. En bas sur la photo
Je réalise alors une saignée dans le bois avec une fraise de 10mm de large , et sur 6 à 8 mm de profondeur. Je découpe des morceaux d'ébène de telle manière que je les colle avec le moins de jour possible dans la rainure. 
Ici on voit les baguettes et morceaux d'ébène avant leur découpe pour les incrustations.
J'arrondi à la ponçeuse les bord de l'ébène pour l'encastrer dans les parties courbes.
Je réalise alors un premier ponçage à la ponçeuse à bande une fois le collage bien sec ( si la colle n'est pas complétement sèche, il y a un risque de retrait et l'ébène peut s'enfoncer dans le support obligeant à recommencer l'opération).Puis je trace l'emplacement des 12 points ronds situées au bout des pointes de la croix. 
Je tourne alors un cylindre de bois précieux, ici du palissandre violet foncé de Madagascar. 
Je coupe ce cylindre en rondelles d'une épaisseur de 10 à 12 mm. Avec une mèche à bois du diamètre correspondant, je perce les logement de ces rondelles à une profondeur de
1mm de moins que l'épaisseur des rondelles.
Puis je colle celles-ci en place.
Je ponce une fois le collage bien sec ( parfois un ou deux jours après). Je passe un coup d'aspirateur ou de soufflette pour bien retirer la poussière de bois foncé des pores du bois de support pour ne pas risquer de voir apparaître des traces disgracieuses au moment de la finition ( verni par exemple). Résultat une fois fini. On voit les chevilles de
l'assemblage des morceaux de la table monastère
Autres exemple de réalisation,
sur un panneau de buis
sur une console en chêne
sur une table basse en chêne
L'idéal serait de réaliser une croix en citronier et de l'incruster sur un acajou ou du "satiné rubané rouge" (bois de Guyanne), pour respecter les couleurs rouge et or de la croix occitane.
Bruno Suire , ébéniste.
"De gueule à la croix d'or, cléchée, alézée, vidée et pommetée de trois pièces à chaque branche".
Soit une fois traduit :rouge ( vie, sang, beauté et richesse) à croix d'or (grandeur, prestige, intelligence), elle a quatre branches égales et pattée : elles s'élargissent du centre vers l'extérieur; elle est cléchée : les extrémités se renflent en formant une pointe comme les poignées des vieilles clés. Elle est "vuidée" : sa consistance ( toute la croix) est évidée pour faire apparaître une croix plus petite à l'intérieur. Elle est pommetée : les points saillants sont agrémentés de boules.
Symbolique aussi sur les chiffres 3 : "Dualité , temps , espace", sainte Trinité.
4 : 4 points cardinaux, quatre éléments ( eau, terre, feu et air)
12 : 12 apôtres, 12 mois de l'année, 12 signes du zodiaques
REALISATION
Le dessin de la croix doit être proportionné au support sur lequel elle sera incrusté. Son emplacement doit être choisi . Elle peut être décalée et pas forcément centrée sur le support.
Je découpe un gabarit qui tiendra compte du diamètre du guide de la défonçeuse. En bas sur la photo
Je réalise alors une saignée dans le bois avec une fraise de 10mm de large , et sur 6 à 8 mm de profondeur. Je découpe des morceaux d'ébène de telle manière que je les colle avec le moins de jour possible dans la rainure. Ici on voit les baguettes et morceaux d'ébène avant leur découpe pour les incrustations.J'arrondi à la ponçeuse les bord de l'ébène pour l'encastrer dans les parties courbes.Je réalise alors un premier ponçage à la ponçeuse à bande une fois le collage bien sec ( si la colle n'est pas complétement sèche, il y a un risque de retrait et l'ébène peut s'enfoncer dans le support obligeant à recommencer l'opération).Puis je trace l'emplacement des 12 points ronds situées au bout des pointes de la croix. Je tourne alors un cylindre de bois précieux, ici du palissandre violet foncé de Madagascar. Je coupe ce cylindre en rondelles d'une épaisseur de 10 à 12 mm. Avec une mèche à bois du diamètre correspondant, je perce les logement de ces rondelles à une profondeur de1mm de moins que l'épaisseur des rondelles.
Puis je colle celles-ci en place.
Je ponce une fois le collage bien sec ( parfois un ou deux jours après). Je passe un coup d'aspirateur ou de soufflette pour bien retirer la poussière de bois foncé des pores du bois de support pour ne pas risquer de voir apparaître des traces disgracieuses au moment de la finition ( verni par exemple). Résultat une fois fini. On voit les chevilles de
l'assemblage des morceaux de la table monastère
Autres exemple de réalisation,
sur un panneau de buis
sur une console en chêne sur une table basse en chêne
L'idéal serait de réaliser une croix en citronier et de l'incruster sur un acajou ou du "satiné rubané rouge" (bois de Guyanne), pour respecter les couleurs rouge et or de la croix occitane.
Bruno Suire , ébéniste.
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